crédit photo : Lydie Nesvadba

JEAN-FRANCOIS DEMEYERE – METTEUR EN SCENE

Jean-François Demeyère étudie la déclamation et l’art dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles, où il est notamment l’élève de Michel Guillou, Charles Kleinberg et Alexandre von Sivers.
Il y obtient un diplôme supérieur de déclamation avec grande distinction en 1992 et un premier prix d’art dramatique en 1993.

A sa sortie du Conservatoire, il contacte l’Hôtel Astoria de Bruxelles en vue d’y représenter « La Ronde » de Schnitzler, un travail de fin d’études dans lequel il joue. Comme « La Ronde » est une réussite, il propose au directeur de l’Astoria d’y mettre en scène son premier spectacle, « Le Petit-Maître corrigé » de Marivaux, lequel rencontre un succès public et critique remarquable. « Il nous étonnerait que l’on n’entende pas reparler de ce nouveau maître-là », écrit Jacques De Decker à son sujet dans « Le Soir ».

Invité par le directeur du Théâtre de La Valette de Ittre, il y monte deux spectacles : une adaptation personnelle de « Jacques le Fataliste » de Diderot et « Fernando Krapp m’a écrit cette lettre » de Tankred Dorst, dirigeant à cette occasion les comédien.ne.s Viviane Collet, Laurence D’Amélio, Jean-Marc Delhausse, Jean-Paul Dermont et Michel de Warzée.

Dès ces premiers spectacles, les bases de son travail dramaturgique sont posées : il s’interroge sur « l’autonomie de l’homme face au pouvoir » (De Dedecker, à propos de « Fernando Krapp ») et s’efforce à cerner l’homme – et le monde – dans sa vérité.

Il met encore en scène le « Don Juan » de Tirso de Molina à l’Hôtel Astoria (avec Serge Demoulin dans le rôle-titre et Benoît Van Dorslaer dans le rôle de Catilinon), « ​Arlequin poli par l’amour » de Marivaux dans les jardins du Prieuré de Saint-Cosme de Tours, les jardins du Château de Seneffe puis la cour du Château du Karreveld de Bruxelles (en co-production avec la société Bulles-Productions, contribuant ainsi à la naissance du festival d’été Bruxellons). A nouveau dans la vallée de la Loire (au Château de Cheverny), il représente des « Parades » de Beaumarchais et Potocki, reprises ensuite dans différents festivals de théâtre de rue en Belgique.

C’est avec une volonté assumée d’aller à la rencontre du public que Jean-François Demeyère, au cours des dix premières années de son parcours de metteur en scène, monte ses spectacles dans des lieux non conventionnels tels que des jardins de châteaux, un salon d’hôtel ou encore la rue. Attaché au répertoire du XVIIIe siècle, il en apprécie la langue, précise et sensuelle, la liberté de ton et de pensée, l’esprit philosophique et la quête d’autonomie.

A partir de 2004, date de son premier passage au Festival d’Avignon (il y crée en langue française le « 11 septembre 2001 » de Michel Vinaver au Théâtre du Balcon – la critique est dithyrambique), il met en scène des spectacles plus contemporains et engagés : « La Visite du chancelier autrichien en Suisse » de Vinaver sur la montée de l’extrême-droite en Autriche, « Face au mur » de Martin Crimp, sur les attentats scolaires et la violence intra-familiale, au Théâtre de la Balsamine, « Chto interdit aux moins de 15 ans », sur le statut des réfugiés tchétchènes, à la Maison de la Création de La Hulpe… tout en revenant ponctuellement à ses premières amours en dirigeant deux autres Marivaux, « Le Triomphe de l’amour » et « La Double inconstance », dans des dispositifs scénographiques originaux incluant la vidéo. « Le Triomphe de l’amour » est créé au Théâtre du Petit-Louvre d’Avignon. « La Double inconstance » est représentée dans une dizaine de centres culturels belges, dont le Palais des Beaux-Arts de Charleroi. La plupart des spectacles qu’il monte tournent en Belgique et en France. Jean-François Demeyère est comédien dans plusieurs de ses productions.

En 2020, il écrit sa première pièce destinée à être montée, « Sacha Alexander », autour de laquelle il réunit une équipe artistique où figurent les comédien.ne.s Ninuccia Berthet, Nicole Colchat, Aline Mahaux, Juan Martinez, Alexandre von Sivers, le musicien Olivier Mellano et le scénographe Eric Soyer. S’inspirant du jeu vidéo « Telling lies », « Sacha Alexander » met en scène la quête d’identité d’une jeune femme, Anna, qui finit par découvrir qui elle est par l’intermédiaire du théâtre.

Parallèlement à son activité de metteur en scène, Jean-François Demeyère est professeur de déclamation et d’art dramatique dans différentes Académies jusqu’en 2012 et dirige, à partir de 2005, sa propre école de théâtre et de danse, la Maison de la Création de La Hulpe, au sein de laquelle il monte plusieurs centaines de spectacles amateurs, dirigeant plus d’un millier d’élèves, dont entre autres les comédien.ne.s Gilian Petrovski, Julie Lenain, Renaud Tefnin et Thomas Mustin (Mustii). L’établissement compte jusqu’à dix professeurs et 500 élèves hebdomadaires.

Il est enfin consultant en communication orale et contribue à former près d’un millier de personnes à la prise de parole en public depuis 2000, parmi lesquelles des dirigeants d’entreprises et des personnalités politiques belges de premier plan.

En 2021, il termine un master en management des organisation culturelles dans la prestigieuse Université Paris Dauphine, parachevant ses connaissances en gestion financière et en gestion sociale, droit de la culture (droit public, droit des contrats), production culturelle, marketing, fiscalité, économie de la culture, culture et numérique etc.

BIOGRAPHIE COURTE

Jean-François Demeyère étudie la déclamation et l’art dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il est titulaire d’un master en management des organisations culturelles à l’université Paris Dauphine.

Metteur en scène, il monte une douzaine de spectacles professionnels, parmi lesquels quatre Marivaux, dont il apprécie la langue, la liberté de ton et la quête de vérité et des textes contemporains plus engagés, dont il assure pour la plupart la création en langue française, tels que « Fernando Krapp m’a écrit cette lettre » de Tankred Dorst, « 11 septembre 2001 » et « La visite du chancelier autrichien en Suisse » de Michel Vinaver, « Face au mur » de Martin Crimp, « Chto interdit aux moins de 15 ans » de Sonia Chiambretto… Il travaille dans un premier temps dans des lieux de représentation non traditionnels (salon d’hôtel, jardins de château…) puis dans de nombreux théâtres et structures culturelles bruxelloises, wallonnes et françaises, où ses spectacles tournent, notamment au Festival d’Avignon. A partir de 2020, il décide de ne plus monter que ses propres textes (« Sacha Alexander », « Pourquoi j’aime les rousses », « Mon frère »).

Parallèlement à son activité de metteur en scène, il est professeur d’art dramatique en Académies et dirige sa propre école de théâtre et de danse, La Maison de la Création de La Hulpe, entre 2005 et 2020. Il est également consultant en communication orale.