Arlequin poli par l’amour
Création au Festival de Crissay-sur-Mance (France) du lundi 20 juillet au vendredi 25 juillet 1998.
Presse
Un joli lever de rideau dans les jardins à la française du domaine. Divertissement-promenade. Une Fée s’amourache d’un jeune rustique, beau et totalement ignorant de la grammaire des sentiments. Tous les pouvoirs magiques ne peuvent éveiller l’amour et la grâce chez Arlequin, qualités qui lui viennent instantanément quand il éprouve le coup de foudre pour une bergère. Cette courte pièce en un acte, pas plus longue qu’un lever de rideau, recèle un charme fou. Le metteur en scène Jean-François Demeyère, qui avait séduit le public et la critique avec son « Petit-maître corrigé » de Marivaux en 1994 à l’Hôtel Astoria, s’est employé à nous en faire goûter les subtiles et ludiques saveurs. (…) Le cadre des jardins du château de Seneffe, avec son labyrinthe, ses pièces d’eau et son verger, marqués du sceau de la plus rigoureuse symétrie, est idéalement adapté au propos. (…) Jean-François Demeyère témoigne une fois de plus d’un raffinement et d’un goût certain.
Marivaux l’enchanteur. Merlin aime cette peste de fée qui aime ce tout fou d’Arlequin qui aime cette adorable Silvia. Et tourne la ronde des sentiments, dans cette seconde pièce de Marivaux fleurant bon la commedia dell’arte. En la choisissant, le jeune metteur en scène belge avait sans doute envie de faire ressortir le côté ludique, presque enfantin de l’œuvre. Bien lui en a pris : sans chercher à faire une lecture distanciée de Marivaux, il extrait tout son suc de cette alerte passe d’armes amoureuse et propose un travail modeste et enlevé. Avec une idée de mise en scène totalement accordée à la beauté du lieu, baigné hier soir dans une lumière quasi toscane.
DISTRIBUTION & CREDITS
Texte Marivaux
Mise en scène Jean-François Demeyère
Interprétation
Avec Peter Brouns (Trivelin)
Laurence D’Amelio (Silvia)
Emmanuel Guillaume (Arlequin)
Patrice Mincke (Le Berger)
Bernadette Mouzon (La Fée)
Christel Plancq (La Chanteuse, La Cousine)
Joëlle Crockey (intermèdes musicaux)
Lors de la reprise en 1999, Anne Galowich accompagnait Joëlle Crockey au clavecin.
Fabrice Pillet, baryton, chantait des extraits de « Titon et l’Aurore » (1753) de Jean-Joseph Mondoville (1753) avec Christel Plancq
Costumes Dominique Louis
Lumières Laurent Kaye
TOURNEES
30 juillet 1998 – Salle polyvalente – Ecueillé (FR)
5 au 9 août 1998 – Prieuré de Saint-Cosme – Tours (FR)
9 au 29 août 1998 – Jardins du Château de Seneffe – Seneffe
22 juillet au 14 août 1999 – Château du Karreveld – Bruxelles (co-production : Bulles Production)