11 SEPTEMBRE 2001
Création en langue française au Théâtre du Balcon d’Avignon du 8 juillet au 30 juillet 2004.
11 septembre 2001, deux avions de ligne s’écrasent sur les tours jumelles du World Trade Center, qui s’effondrent dans un nuage de poussière et de mort. Du milieu du chaos, des voix se font entendre. Voix anonymes le plus souvent, victimes ou rescapées, voix de terroristes, de Bush, de Ben Laden…
Six comédiens (trois hommes, trois femmes), réunis dans un improbable studio son (à moins qu’il ne s’agisse d’une chambre d’écoute de la CIA ? ou d’une cache d’Al Qaïda ?) enregistrent la « boîte Le noire » de l’événement.
Dans une langue d’une grande originalité et d’une extrême efficacité, Michel Vinaver, relayé par la mise en scène de Jean-François Demeyère, propose une réflexion sur le fonctionnement de la société occidentale et sur l’ordre du monde, qui replace l’individu au centre de l’actualité.
« 11 septembre 2001 » est suivi d’une mise en espace de « La visite du chancelier autrichien en Suisse » du même auteur. Dans ce texte, Michel Vinaver s’insurge contre la poussée de l’extrême-droite en Autriche, en France, en Europe.
11 septembre 2001
La visite du chancelier autrichien en Suisse
Presse
Avec 11 septembre 2001, Michel Vinaver a restitué à la tragédie de New York la multiplicité de points de vue intérieurs. Une réussite. Sur scène, d’imposantes machines clignotantes figurent un studio « son », dépositaire des voix perdues, brutalement arrachées à l’existence, ou encore une chambre d’écoute de la CIA. (…) Devant des engins sombres, des comédiens debout restituent un à un les souvenirs, le ressenti des uns et des autres à l’approche de la catastrophe. Des mots simples et essentiels, alors que tout bascule.
Aude Brédy, L’Humanité, 13 juillet 2004 Tweet
La compagnie belge monte deux textes politiques de Michel Vinaver : sa vision du 11 septembre, qui découpe et recoupe les éléments transmis par les médias (déclarations des victimes, des hommes politiques, des terroristes), et son texte écrit à une société helvétique pour décliner une invitation après la réception officielle à Genève du représentant de l’Autriche, Haider, La Visite du chancelier autrichien en Suisse. Le metteur en scène Jean-François Demeyère a orchestré les deux volets sur deux tons : témoignages joués comme par un chœur antique transposé pour la première partie, lecture politique pour la seconde. Le tout est d’un impact remarquable.
Gilles Costaz, L’Avant-Scène Théâtre, juillet 2004 Tweet
11 septembre 2001 est sans doute le spectacle du « off » qui rencontre le plus de résonances avec la programmation du « in », que les nouveaux directeurs d’Avignon ont voulu résolument engagée dans la réflexion sur notre temps présent.
Fabienne Darge, Le Monde, 27 juillet 2004 Tweet
Vite, une reprise ! C’est brut, et dans la mise en scène de Jean-François Demeyère, d’une admirable brutalité. Derrière les acteurs, des tableaux électroniques et du rock forment le cadre visuel et sonore de ce moment de folie. La force de ce texte à la fois documentaire et construit, le contraste des acteurs et des machines qui reproduisent la voix humaine communiquent le sentiment de participer à une tragédie où, comme dans l’Antiquité, l’homme est dépassé par un destin effroyable. Quant au second texte, il parle de l’extrême droite avec un courage intellectuel devenu rare.
Gilles Costaz, Politis, juillet 2004 Tweet
Le 11 septembre 2001 a inspiré à Michel Vinaver une brève composition, qui confronte les témoignages des victimes et des auteurs aux discours officiels. Jean-François Demeyère orchestre avec brio cet oratorio, plus humaniste que politique, et lui donne en écho l’indignation de l’écrivain contre le retour de l’extrême-droite en Autriche.
Jean-Philippe Mestre, Le Progrès, 24 juillet 2004 Tweet
Le spectacle – remarquable mise en scène de Jean-François Demeyère – est construit comme un puzzle, un patchwork visuel et sonore saisissant sur un événement qui a provoqué un basculement peut-être décisif de l’histoire contemporaine dont on n’a pas encore pu apprécier aujourd’hui toutes les conséquences.
Henri Lépine, La Marseillaise, 31 juillet 2004 Tweet
Le spectacle, magistralement mis en scène par Jean-François Demeyère, est construit comme un oratorio. (…) Il laisse entendre des sons objectifs, au beau milieu des papiers envolés comme autant de certitudes. La langue de Vinaver éloigne le morbide et le spectaculaire, pour mieux élaguer l’instant vécu. « Ils sont vivants… Ils étaient vivants », écrit-il. Magnifique.
Françoise Bonnieux, L’Hebdo du Vaucluse, 16 juillet 2004 Tweet
DISTRIBUTION & CREDITS
Texte Michel Vinaver
Mise en scène Jean-François Demeyère
Interprétation
Nicolas Fagart
Isabelle Florido
Anne-Sophie Juvénal
Vincent Londez
Nathalie Maeck
François Stemmer
TOURNEES
9 et 10 février 2006 – La Méridienne, théâtre municipal – Lunéville
14 février 2006 – L’Athanor, scène nationale – Albi