LE PETIT-MAITRE CORRIGE
Création dans la salle Waldorff de l’Hôtel Astoria de Bruxelles du 17 août au 17 septembre 1994
Hortense et Rosimond, jeunes gens de petite noblesse, sont appelés à se marier. Rosimond est venu rencontrer sa future épouse en province, où elle vit. Les deux fiancés se plaisent, mais choisissent de taire leur émotion réciproque.
C’est que, très imprégné des manières de la cour, Rosimond, en « petit-maître » qui se respecte, juge toutes les attentions dont se nourrit le sentiment amoureux de très mauvais goût. De son côté, Hortense, provinciale jalouse de son affection, trouve son amant ridicule, en souffre et hésite à l’épouser. Leur mariage se méritera au prix d’une victoire sur soi-même autant que sur les convenances sociales.
Par-delà la correction infligée à Rosimond, c’est à nous que Marivaux s’adresse. Il nous invite à faire fi des faux-semblants et à nous assumer tels que nous sommes.
PRESSE
Le Petit-maître corrigé nous vaut une soirée de pur bonheur, sous le signe du naturel, de la simplicité et de l’intelligence. (…) Pièce réputée mineure de Marivaux, elle se révèle un petit-chef d’œuvre de sensibilité et d’émotion, d’humour aussi, grâce à une troupe de jeunes comédiens d’une exceptionnelle ferveur. (…) Un « petit-maître », rejeton blasé et cynique d’une noblesse en mal de projet, doit épouser une jeune dame de qualité de la province. Il tombe éperdument amoureux de la belle, se refuse à en faire l’aveu par crainte du ridicule, s’entête dans un libertinage affecté, se ridiculise tant et si bien qu’il risque de perdre celle qui est devenue sa raison de vivre. Ses proches complotent pour le dépouiller des oripeaux de son orgueil. Saura-t-il accepter sa nudité devant le vertige de l’amour ? Pour cette traversée en ligne droite des apparences sur la barque des sentiment, Jean-François Demeyère signe sa première mise en scène et un coup de… maître. Rigueur, intelligence, clarté : rien n’y manque.
Philip Tirard, Le Vif/ L’Express, 2 septembre 1994 Tweet
La jolie surprise que voilà ! Pour une surprise, voilà une surprise, et que le maître, en l’occurrence Marivaux, n’aurait pas songé une seconde à corriger ! Voici un spectacle qui rayonne de charme, de méchanceté plaisante, d’énergie juvénile, d’impertinence, et de mille autres qualités. Il est fait avec des bouts de ficelles, et a l’air de baigner dans le luxe, il est le fruit de l’effort de quelques débutants surtout, et révèle une maîtrise confondante. (…) Un esprit a harmonisé tous ces efforts et qui s’affirme d’abord, pour ce premier travail, comme un directeur d’acteurs de grand talent. Il se nomme Jean-François Demeyère et il nous étonnerait qu’on n’entende pas reparler de ce nouveau maître-là !
Jacques De Decker, Le Soir, 20 août 1994 Tweet
Correction exemplaire.
Jean-François Pluijgers, La Libre, 20 août 1994 Tweet
Un voyage initiatique souvent très drôle et fort bien joué par Didier Colfs (très juste dans le rôle du godelureau), Cécile Henry (sa promise), Véronique Janssens (excellente dans le rôle de la soubrette futée, précieuse alliée de sa maîtresse) et le dynamique Marc De Roy (Frontin) dont on apprécie la variété et la générosité dans le rôle du valet qui révèlera son maître à lui-même.
La Dernière Heure, 1 septembre 1994 Tweet
La fable est belle, on se demande pourquoi elle a passé plus de deux siècles au placard. Le jeu des acteurs est merveilleux de jeunesse, de vivacité, d’intelligence et de beauté. (…) Pour sa première mise en scène, le jeune et déjà talentueux Jean-François Demeyère se sert à ravir du beau décor qu’est la salle des Conférences de l’Hôtel Astoria.
Bernadette Abraté, Père Ubu, 1 septembre 1994 Tweet
DISTRIBUTION & CREDITS
Texte Marivaux
Mise en scène Jean-François Demeyère
Interprétation
Christine Cavenelle (La Marquise)
Didier Colfs (Rosimond)
Marc De Roy (Frontin)
Cécile Henry (Hortense)
Véronique Janssens (Marton)
Vincent Lambert (Dorante)
Marie-Hélène Remacle (Dorimène)
Alexandre von Sivers (Chrisante).
Lumières Christian Léonard
Costumes Marina Yee
Au clavecin : Miyako Miyamoto – « Pièces de clavecin 1746 » (Pancrace Royer)